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| Sans toi, je ne suis que l'ombre de moi même, qu'une coquille vide. | |
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Bienvenue à Vérone ❝ Calliope A. Cipriani
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| Sujet: Sans toi, je ne suis que l'ombre de moi même, qu'une coquille vide. 10.05.12 20:53 | |
| Calliope, tu vas me faire plaisir et sortir de cette salle de bain au plus vite ! Je grognais tout en finissant de me sécher les cheveux à la serviette. Dix minutes, ça faisait juste dix minutes que j'étais dans cette salle de bain et on m'en virait déjà. Même à l'armée j'arrivais à avoir plus de temps dans la salle d'eau, c'est un comble ça. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien avoir à faire à la salle de bain à une pareille heure ? Il était que 8h... ah non après vérification il était 8h15 mais toujours est-il qu'elle n'avait aucune raison de me presser comme ça. Si elle voulait aller aux toilettes, premièrement y en avait d'autres et secondement, au pire elle avait toujours le jardin. Puis, y avait pleins de salle de bain dans cette maison à moitié vide, pourquoi voulait-elle la mienne ? En gros, soit elle voulait me faire suer, soit elle avait quelque chose à me dire. La connaissant c'était surement la seconde proposition ce qui ne me donnait pas plus envie de me presser. Dans dix minutes, pas plus pas moins. Enfin probablement moins mais j'allais pas lui faire se plaisir. De toute façon avant toute chose, je devrais repasser par ma chambre pour m'habiller. Heureusement que la majorité de la famille étant absente, il n'y avait pas grand monde dans mon aile de la maison. Je l'entendis râler derrière la porte, plus que nécessaire mais je n'en fis cure. Quelle râle donc, j'avais mieux à faire. Lançant ma serviette de bain dans un coin, je laissais ma main se posait le long de ma toute nouvelle cicatrice au ventre. Elle était encore rouge malgré la pommade que je pouvais appliquer avec soin chaque jour selon les conseils du médecin. Je sentis celui-ci se nouer, mes yeux se mouiller mais je résistais en serrant l'autre poing. J'avais pas le droit de m'effondrer maintenant, je devais être prête à l'heure, cette fois-ci. Je n'avais pas le droit de me morfondre et de faire attendre Isaac une nouvelle fois. Je me sentis tellement minable que je savais que si je me laissais aller, ils faudrait plusieurs heures à mes larmes pour se tarir. J'attrapais mes sous vêtements et les enfilais rapidement avant de brosser mes cheveux avec soin. Une fois ceci fait, je vérifiais par le trou de la serrure que ma mère m'attendait pas derrière. Non que déjà, j'avais pas tellement envie de m'expliquer sur ma cicatrice encore bien voyante au dessus de mon élastique. Mais en plus, j'étais pas tellement sure d'avoir envie de lui parler. Voyant qu'il n'avait personne, je sortis de la salle de bain et me rendais à pas de loup dans ma chambre, emportant au passage mon pyjama constitué d'un tee-shirt d'Isaac et d'un pantalon militaire assez vieux. Je pris soin de refermer derrière moi avant de me planter devant mon armoire. Je savais pas quoi mettre et très vite je me retrouvais à essayer une tenue pour l'enlever. La dernière fois que j'avais fait cela c'était pour choisir ma robe de mariée, qui était maintenant soigneusement rangée dans une housse en plastique blanc dans un coin de mon armoire. Je me surpris à ouvrir la housse et à contempler ma robe. Elle était magnifique, Isaac l'aurait adoré j'en étais sure. Et maintenant, peut être n'aurais-je jamais l'occasion de la lui montrer. Je fus tenter de la mettre, de la mettre pour aller à ce rendez-vous comme si nous étions plusieurs semaines en arrière et que je n'avais pas raté notre mariage. Renonçant à cette idée stupide, j'optais pour une robe vert feuille, large style coupe sac à patate de façon à ce que l'on ne voit pas mon ventre, à ce qu'Isaac ne voit pas en premier que j'avais perdu l'enfant. Je la passais, regardais le résultat et sortit de ma chambre en emmenant mon bazar avec moi.
Je descendis dans la cuisine et je me servis une tasse de café et attrapant un pif un paquet de biscuit pour le goûter, je m'assis à table. Et pendant que je buvais mon café tout en trempant dedans un biscuit à l'occasion, j'entrepris de me maquiller légèrement. Le but était surtout de faire disparaître mes cernes, me redonner quelques couleurs pour avoir l'air d'autre chose que d'un zombie quand j'irais voir l'homme dont je suis amoureuse depuis plusieurs années. J'étais en train d'essayer de me mettre du mascara, quelle connerie c'te chose, quand ma mère débarqua en furie dans la cuisine. Jour' Mamma. Contente de te voir aussi. Je ne pus m'empêcher de pouffer, de très bonne humeur rien qu'à l'idée de voir Isaac, comme toujours, malgré le stresse que je ressentais à cette idée. Tu sors ? Bonne déduction. Je l'ignorais tout en rebouchant mon mascara et en observant le résultat dans un petit miroir de poche. Bon, c'était loin d'être aussi bien fait que quand c'était Sperenza qui prise de je ne sais trop quelle idée me le mettait mais ça restait potable. J'en avais pas mis plein à côté et ça ne se voyait pas tellement que j'en avais mis en fait. Mes cernes avaient disparues sous un peu d'anti-cerne et mes joues étaient légèrement plus roses que la normal, assez pour ne pas faire ressortir mes pommettes. J'hésitais un instant avec mon tube de rouge à lèvre entre les doigts pour le reposer. Je n'aimais pas spécialement en mettre, la sensation. Et tout au fond de moi, j'espérais qu'il m'embrasse, pouvoir le faire à mon tour. Et dans ce cas, mon rouge à lèvre serait de trop. Il en aurait sur les lèvres, les joues aussi, et moi j'en aurais plus. Quelle meilleure idée pour que ma mère sache que je vois quelqu'un et que ce n'est pas juste une sortie comme ça. Et je ne savais pas trop quelle tête ferait ses parents mais je me souvenais que ces derniers le croyaient fiancé à une autre que moi, ce qui ne m'empêchait pas de garder espoir. Tu vois qui ? Je pris le temps de ranger mon rouge à lèvre, de boire une gorgée de café avant de lui répondre, de façon à calmer la vague d'énervement qu'elle créait chez moi. Je sors. Tu n'as rien d'autre à savoir. Dois-je te rappeler que tu vis sous mon toit ? C'est surtout celui de ton mari. Et je suis majeur. Si le fait que je veuille ne pas tout te dire te gêne tant, je peux aussi bien repartir à l'armée de ce pas ! C'était faux mais ça elle ne le savait pas. Je la vis se pincer les lèvres et se taire. Je finissais mon petit-déjeuner.
Puis mes yeux se posèrent sur l'horloge et je sursautais. Il me restais qu'un quart d'heure pour faire la route ! Comment avais-je pu perdre tant de temps ? Je finissais ma tasse de café d'une traite, me brûlant le gosier au passage et sauter sur mes pieds. [color=bleushade]Rentre pour manger.[color] Je me gardais bien de répondre et enfiler mes ballerines en m'appuyant contre le montant de la porte. Puis j'attrapais mon sac à main, un assez large composé d'un patchwork de tissu colorés et à motifs. Un petit caprice de plusieurs années que j'adorais particulièrement aujourd'hui puisqu'il me permettait de cacher mon ventre si je le mettais devant moi ou plus précisément mon absence de ventre, enfin en partie seulement. Je sortis de la maison au pas de cours et pris la direction de centre ville. J'étais à pied, n'ayant pas envie d'emprunter la voiture de mes parents et n'ayant toujours pas pris la peine de m'en acheter une. J'aurais aussi bien pu prend le bus mais j'étais pas du tout au courant des horaires. Je rentrais pas assez souvent pour cela et j'avais généralement toujours quelqu'un pour venir me chercher. Ce rendez-vous secret à Vérone c'était pour moi une première. Etait-il seulement réellement secret ? J'en savais rien. J'espérais qu'il ne me poserait pas un lapin en cherchant à se venger de celui que je lui avais mis. J'espérais qu'il serait seul parce que j'avais des choses à lui dire dont je ne me voyais pas parlé devant quelqu'un de son clan ou sa famille. J'espérais aussi qu'il me pardonnerait. Je gagnais la zone « neutre » à neuf pile, et me mis à courir à moitié. J'étais en retard encore une fois, pour la seconde fois. Je finis par déboucher via pallone. Je m'arrêtais pour regarder au tour de moi, cherchant cette tignasse brune que je connaissais si bien dans la foule. Je ne mis pas longtemps à la trouver et un sourire vient se poser sur mes lèvres alors que je le voyais, me tournant le dos, regarder sa montre. Il était venu... et j'ai dix minutes de retard. Mettant mon sac devant mon ventre, je parcourus les quelques mètres qui nous séparaient encore, résistant à l'envie de me jeter dans ses bras et de l'embrasser à pleine bouche. Tu es venu ! Je le vis se retourner et je savais que mes yeux se mettaient à briller, sans que je sache dire si c'était pour la tristesse de ces derniers jours ou la simple joie de le voir. Mon coeur s'emballa, comme à chaque fois qu'il était devant moi. Isaac... Je... je suis tellement désolée ! J'ai foiré Isaac, j'ai tout foiré : toi, le mariage, l'armée... nous. Ce semblant d'évidence s'imposa à moi et je savais déjà que les larmes me montaient aux yeux. L'une d'elle perla même au coin de mon oeil et je l'essuyais, ne retenant plus ainsi, par oubli, mon sac contre mon ventre. Je m'avançais d'encore un pas, retenant mes sanglots de toutes mes forces. Je suis si désolée, tellement. Je... je t'aime Isaac. Ma voix se mourut. Pour la première fois, je ne savais plus ce que je voyais sur son visage : joie, colère, surprise, trouble, tristesse, amour... Je n'arrivais plus à faire la part des choses. J'avais juste besoin qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me dise que lui aussi m'aimait, que tout allait bien se passer. J'avais juste besoin de ça, de lui.
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Bienvenue à Vérone ❝ Isaac P. Valentini
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| Sujet: Re: Sans toi, je ne suis que l'ombre de moi même, qu'une coquille vide. 18.05.12 17:56 | |
| Serait-elle à ma place, plus forte qu'un homme. Au bout de ces impasses où elle m'abandonne.Paf. Paf. Paf. Le bruit que produisait le son de ma chaussure qui était occupée à tapoter le sol fébrilement. Un musique bien étrange avec un rythme très soutenu. Une sorte de samba peut-être. Mouais, mieux vaux arrêter les tribulations de mon esprit sur mon geste incontrôlé. A croire que le stress me faisait perdre toute once de raisonnement possible. Le stress oui. On dit qu'il y avait du stress bon. Et du stress mauvais. Comme un effet placébo et nocébo. La je sentais bien qu'il était négatif ce stress. Je le sentais me bouffer littéralement de l'intérieur. Plus j'essayais de me calmer, plus je me stressais. Avec toutes les bonnes choses que le stress apportait. Les crampes d'estomac, les nausées, la migraine, la difficulté pour prendre sa respiration, le cœur qui battait la chamade. Autant dire que j'étais la liste de tous les symptômes physiques que pouvaient provoqués l'angoisse et les fortes émotions. Non mais vraiment toutes. J'avais l'impression d'être un peu comme à mon premier rendez-vous avec une fille. Exactement pareil. J'avais même commencé à me poser des questions totalement stupides. Comment je devais m'habiller ? Plutôt chic ? Plutôt décontracté ? Au milieu ? Finalement j'avais opté pour un jeans et une chemise blanche. J'aurais bien mis une noire, ça fait élégant, mais c'était aussi une couleur qui faisait trop penser à un enterrement. Or aujourd'hui ce n'était pas le cas. Je devais même être terriblement heureux. J'allais revoir Callie... Enfin. Elle m'avait dit qu'elle m'aimait. Bien sûr que j'étais heureux. Après m'être regardé un looooong moment dans le miroir, j'étais arrivé à la conclusion que j'étais totalement ridicule. Passer autant de temps devant une glace juste pour savoir si j'étais bien habillé. Pire qu'une fille. Je finis par me retourner. Fin prêt. Mais en avance encore une fois. Je prenais une grande inspiration. Il fallait vraiment que je me détende. Mais qu'importe les méthodes de méditation, je restais aussi tendu qu'un morceau de bois. Fébrilement je regardais ma montre. Pourquoi le temps était toujours obligé de se foutre de moi en étant aussi lent ? Je soufflai bruyamment et sautillai sur place. Comme pour extérioriser l’excès de sentiments en moi. Il fallait dire que j'avais mes raisons de me stresser. Surtout vu ce qu'il s'était passé... A Rome.
Je sursautai quand j'entendis quelqu'un frapper à la porte de ma chambre. Ouais, tendu, j'étais totalement tendu. Je balbutiai un léger « entrez » pour donner l'accord. Fébrilement j'arrangeai les manches de ma chemise. Quand la personne finit par rentrer. C'est alors que je reconnu Luna. Rien qu'en la voyant, je me détendis. A croire qu'elle avait des pouvoirs magique, ou quelque chose dans le même genre. Quand elle aperçut ma tenue, elle leva les sourcils. « Tu sors ? » « Pourquoi tu dis ça ? » « Parce que tu n'as pas mis un de tes horribles tee-shirt parachutes. » « Je n'en porte pas. C'est faux ! » Elle se mit à rire joyeusement. Et rapidement mon rire rejoint le sien. C'est vrai, depuis que j'étais revenu de Rome je portais n'importe quoi, sauf en cas de réunion exceptionnelles avec mon père et mon oncle... Enfin là forcément je devais me montrer sous un jour impeccable. Mais c'est vrai que depuis que Callie m'avait... hmmm je ne sais plus, on va dire « larguer », je m'étais un peu laissé aller. Moi même je m'étais trouvé parfaitement pitoyable. « Ouais je sors. » « Tu vas pas la retrouver j'espère. » La perspicacité de Luna. Je la détestais quand elle comprenait ce que je vivais sans que je dise la moindre chose. Elle savait bien que Rome, c'était pour voir « la fille » comme elle l'appelait. Elle avait bien compris que ce fameux épisode de Rome s'était mal passé. Alors forcement elle avait commencé à ne plus vraiment apprécier « la fille ». « Luna, je vais rendre visite à Didi. » Je détestais lui mentir. Je détestais vraiment ça. Elle m'observa quelques secondes, les bras croisés sur sa poitrine. Je finis par sourire et par poser un bise sur sa joue. « Il faut bien que je connaisse ma future femme. » « D'accord, d'accord. »
Je partis du château le cœur lourd. Je ne savais pas vraiment si elle avait été convaincue en totalité. J'en doutais. Pas totalement. Mais je ne pouvais pas lui dire que je revoyais Calliope après ce qui avait été fait à Rome. Autant dire qu'elle m'en aurait empêché. Et ça, ce n'était pas préférable. Car je voulais vraiment voir Callie, nonobstant ce qu'il s'était passé le jour de notre mariage. Je ne savais pas vraiment ce qu'il allait se passer. Je ne savais plus vraiment si on était encore un couple. Il fallait dire que le jour du mariage je m'étais tellement fait des hypothèses folles. Surtout sur le fait qu'elle ai finalement rejoint sa famille. Après tout nous étions tous deux des camps opposés. La bienséance aurait voulu qu'on se déteste. Sauf qu'il en n'était rien. Alors peut-être avait-elle subit des pressions de sa famille. Les raisons étaient restées pour moi totalement mystérieuses. Mais au final le résultat était là : elle n'était pas venue à son propre mariage. Celui pour lequel elle avait fait le premier pas. Et je n'avais pas eu de nouvelles depuis... bon certes j’avais changé de portable et de numéro... a cause du fait que mon portable ai fait un superbe vol plané dans l'eau. Lorsque finalement je l'avais recontacté. Les choses avaient semblé si simple. Si facile. Une évidence. Bien sûr que je l'aimais toujours. Je ne pouvais pas aimer quelqu'un d'autre ou oublier Callie si rapidement. Pas en quelques semaines seulement. Mais c'est sûr que je m'étais mis à douter très franchement. Mais devant ses messages. Je ne savais plus du tout quoi penser. J'étais un peu perdu. J'espérais franchement que cela se finisse bien. Mais c'est vrai qu'avec ce qu'il s'était passé, je ne pouvais pas m'empêcher d'être totalement flippé. Tellement j'avais de peurs. Peur qu'elle me dise qu'elle ne voulait plus de moi. Ou pire : elle me pose un lapin pour la deuxième fois.
J'aurais pu prendre ma voiture. Mais cela faisait un petit moment que je ne l'avais pas prise. Et je n'avais pas envie. Et puis ce n'était comme si je partais en avance comme la première fois. Puis c ce n'était pas spécialement loin, alors j'en profitais. Puis je pourrais toujours m'arranger pour.... par exemple acheter une rose sur la rose. Ouais c'était plutôt une bonne idée. Acheter une rose en chemin. Cela aurait eu une symbolique particulière. Une rose rouge. Comme pour l'amour. Bon plan. Je l'appliquais le plus vite possible. Le temps avant d'arriver à Via Pallone me sembla bien rapide. Le temps se moquait vraiment de moi. Un coup trop long, la fois d'après trop court. L'arrivée au quartier qui était censé être neutre. Celui qui n'appartenait à aucun camps. En gros ici tout le monde pouvait circuler librement. Donc j'essayais ne pas faire attention aux personnes qui me passaient à coté. J'évitais de me dire : c'est peut-être des ennemis de chez Montaigu. J'essayais de me concentrer juste sur le café de que je devais rejoindre. Voilà. Il me suffisait de penser à ça, et à Calliope. De me dire que tout allait bien se passer. Je devais arrêter d'être parano. Et me dire qu'il était possible qu'on nous prenne tous les deux la main dans le sac. Pire qu'elle ne viendrait pas. En fait, la solution idéale, c'était que je ne devais pas penser. Je devais mettre hors services les circuits de mon cerveau. Plus facile à dire qu'à faire.
Cinq minutes en avance. Encore une fois j'étais en avance au lieu de rendez-vous. Mes mains tremblaient légèrement. Je restai debout, je me sentais un peu con devant ce café. Cela ressemblait tellement à ce que j'avais vécu il y a si peu de temps. C'était exactement la même scène en fait. Sauf qu'il y avait la tenue de cérémonie en moins. J'avoue que cela rajoutait beaucoup à mon angoisse. Et le temps qui se moquait toujours autant de moi. Toutes les minutes je regardais ma montre. Allait-elle venir ? Quand je vis l'heure commencer s'approcher dangereusement de celle de rendez-vous, autant dire que j'étais concrètement à la fin de ma vie. Surtout qu'elle ne venait pas. J'ai failli partir. Plutôt que d'attendre encore une fois. Encore une fois attendre sans qu'elle ne vienne. Mais je ne bougeais pas d'un poil. Je restais sur place. Comme un pauvre crétin qui venait de se prendre un deuxième lapin par sa fiancé. Je devais vraiment être pitoyable pour me faire lapider de la sorte. A croire que je devais être masochiste pour aimer ça. Je finis par soupire. Je regardais une énième fois ma montre. Déjà dix minutes. Il fallait que j'envisage d'arrêter ce carnage et de partir tout de suite. C'est alors que j'entendis sa voix, sa douce voix. Derrière mon dos. C'était comme un rêve. Mais doucement je me retournais. Elle était là. Il y eu quelques secondes de vides. Quelques secondes pendant lesquelles le temps était suspendu dans le vide par un fil invisible complètement en apesanteur. J'ignore si mon cœur a cessé de battre ou s'il s'est accéléré au point d'imploser dans le fond de mon thorax. Elle était juste là. Devant moi. Et c'était merveilleux. Je n'avais qu'une seule envie, la prendre dans mes bras et la serrer si fort que je le pouvais. Mais je n'osais pas bouger le moindre de mes membres. Je restais encré dans la terre. Mon dieu comme j'étais stupide. J'ouvris la bouche pour dire quelque chose, mais aucun son. A croire que j'étais devenu muet tout à l'heure. Mais c'est alors qu'elle me dit tout ce que je voulais entendre depuis son « lapin » de Rome. Son visage, ses yeux perlés de larme. Comment je ne pouvais pas rester insensible à ça ? Il me suffisait de voir ça, et j'avais l'impression que tout était balayé. Comme s'il ne s'était rien passé. Un je t'aime et tout pouvait recommencer. Un je t'aime et je pouvais à nouveau respirer comme il faut.
Doucement je brûlais la distance qu'il y avait entre nous. Je passai avec la plus grand délicatesse ma main sur sa joue. Comme sa peau était douce. Je caressais sa peau comme pour l’apaiser. Pour calmer ses sanglots qu'elle retenait. « Je n'aime pas te voir pleurer. » Doucement je me penchais, juste pour poser un baiser sur sa joue. Peut-être que je devais m'éloigner. Ouais je le devais. On aurait pu nous voir. Mais non. Je voulais la garder tout contre moi. Je ne voulais que plus rien ne nous sépare. « Comme tu m'as manqué. » murmurai-je à Callie comme un secret qu'un enfant aurait dit à son oreille. Doucement je m'écartais d'elle, avec des remords. Mais je gardais ma main dans la sienne. « Viens rentrons prendre quelque chose à boire. » Sans attendre sa réponse je l'attirais à l'intérieur, au moins ça serait plus discret que de rester en plein extérieur aux yeux de tous. J'avais choisi une table loin de celles prises, encore une assurance. Bien sûr comme une gentleman je tirais sa chaise. Mais en allant m'asseoir c'est là que je remarquais... son ventre. Normalement il aurait du être beaucoup plus... enfin plus imposant. Plus rond. Le genre qui se remarque quoi. La normalité pour une femme enceinte. Et là, il n'y avait rien du tout. Je restais debout devant ma chaise, complètement sidéré. Quelques secondes après je m'assis, mais je restais parfaitement silencieux. Sur mon visage devait se lire la stupéfaction. Aussi bien dans un livre ouvert. « Mon dieu... Callie. Pourquoi.... tu....je... » Et voilà je perdais totalement mes mots et je balbutiai comme un imbécile. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Je ne savais plus du tout quoi dire. Je ne comprenais plus du tout ce qu'il se passait. J'étais totalement submergé par la situation. Je voulais essayé de gérer, mais je n'y arrivais pas du tout. J'avais quitté une femme enceinte. Et voilà, plus rien. Je me posais un tas de questions. Je sentais juste que mes mains tremblaient. Tant j'avais peur qu'elle me dise qu'elle avait perdu notre enfant. Mais dans le fond c'était crétin, c'était logique vu sa silhouette... mais je ne pouvais pas l'encaisser comme ça. C'était totalement inimaginable. Je ne pouvais pas le croire. Mes yeux se plongèrent dans ceux de ma fiancé. Je n'avais qu'une seule envie, la prendre dans mes bras, pour me consoler. Pour ça nous arrivait à nous ? |
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| Sujet: Re: Sans toi, je ne suis que l'ombre de moi même, qu'une coquille vide. 19.05.12 21:01 | |
| Je débitais un flot, rapide et condensé d'excuses. Pour quoi ? Pour tout le mal que j'avais pu lui faire à cet homme, cet homme que j'aimais plus que tout au monde. Pour toutes les fois où je l'avais empêché de dormir juste parce que cela me faisait rire. Pour toutes les fois où j'avais, à coup de blagues assez peu élaborées, réussi à le faire rougir car cela m'amusait. Pour toutes les fois où je l'avais taquiné plus que je ne l'aurais du. Pour toutes les fois où je l'avais chatouillée par surprise, profitant de cela pour réussir à m'imposer physiquement face à lui. Pour toutes les fois où je l'avais embrassé au bout du nez. Pour toutes les fois où je l'avais déçu d'une façon où d'une autre. Pour toutes les fois, si nombreuses depuis le début de ma grossesse, où je l'avais inquiété. Pour la seule et unique fois où je n'étais pas venue mais qui comptait comme mille. Pour cette même fois où je lui avais probablement brisé le coeur, tout en brisant le mien alors que maintenant je lui donnais l'occasion de soit le recoller soit piétiner les morceaux restants. Pour ces deux fois où j'ai trahi sa confiance, ratant notre mariage et perdant notre enfant. Je m'excusais à vrai dire pour notre relation toute entière dans laquelle je jugeais l'avoir trop fait souffert ou je m'étais trop fait souffert. Parce que chaque nuit quand je fermais les yeux, je n'avais qu'une crainte : qu'il ne soit plus là au matin. Parce que chaque jour, je n'avais qu'une peur : qu'il lui arrive quelque chose. Et parce que chaque vingt-quatre heures depuis que ma dernière permission, je le pleurais, pleurais son absence, pleurais ma douleur de l'avoir fait souffrir, pleurer sur ce nous que je pensais disparu à jamais. Et me voilà devant lui, à lui murmurer que je l'aime avant que mon souffle me manque, que ma voix se coupe et que je ne puisse plus rien dire. Que tu es bête Calliope, que tu es stupide et cruelle. De quel droit pouvais-je lui dire cela après ce que je lui avais fait ? De quel droit pouvais-je encore espérer qu'il m'aima en retour alors que j'étais celle qui avait foiré ? De quel droit osais-je le revoir alors que je savais très bien que ce soir, j'en pleurais ? Que devait-il pensé de moi à ce moment là ? J'étais la fille qui pendant cinq ans avait dit l'aimer, enfin cela faisait moins longtemps que je le disais mais cinq ans que je l'aimais. J'étais la fille qui lui murmurait dans l'oreille le soir et la fille avec qui il aurait du avoir un enfant dans les mois à venir. J'étais la fille qui lui avait demandé de l'épouser, la fille qu'il avait ainsi demander en mariage. Mais j'étais surtout la fille qui n'était pas venu à ce mariage. Et il devait m'en vouloir, je lui en aurais voulu. Je lui en aurait tellement voulu que je me serais probablement mise à le haïr et maintenant je venais le voir. J'étais bête, mais j'étais amoureuse, profondément amoureuse de lui, irrévocablement amoureuse de lui. Et lui, il posait sa main sur ma joue. Je pouvais me sentir rougir, sentir mes joues me chauffer. Assez stupide après cinq ans de relation mais j'avais tellement honte de moi et pourtant il était si doux, comme toujours. Je sentis une vague de calme me traversait de part et d'autres à ce simple contact et je me sentis aussi fondre, comme si toutes mes vaines barrières et résistances étaient tombées tout d'un coup. Je n'aime pas te voir pleurer. Et cette phrase, cette simple phrase conjuguait au présent. Ce temps qui laissait entre que tout n'était pas fini, qu'il restait quelque chose de cet ancien nous. Cette simple phrase qui semblait dire qu'il m'aimait toujours lui aussi, qu'il n'avait oublié, du moins pas encore.
Je sentis ses lèvres se poser sur ma joue, non : me brûler la joue. Oh comme j'aurais voulu tourner légèrement la tête pour les sentir s'emparer des miennes, pour ressentir une nouvelle fois cette sensation brûlant d'amour et de désir que j'avais à chaque fois qu'il faisait ça. Mais je ne bougeais pas, me contenant de sourire aux anges que sa réaction soit aussi positive. Je me moquais à présent du monde extérieur, il n'y avait plus que lui, lui qui ne m'avait pas repoussé comme je l'aurais craint. Il n'y avait plus que lui, comme ces cinq dernières années où il avait été le seul homme au monde pour moi. Comme tu m'as manqué. Je sentis ma gorge se serrer, mes sanglots encore plus sur le point d'éclater alors que j'entendais la souffrance dans sa voix, bien qu'une pointe de soulagement. Je l'avais fait souffrir, je lui avais fait ressentir l'absence. J'en étais coupable mais comme lui j'en avais souffert. A moi aussi, à moi aussi Isaac... Je ravalais tout ce qui me brûlait les lèvres, gardant cela pour plus tard, pour quand je serais assise, que je serais moins sur le point de pleurer. Il me prit la main et je me laissais entrainer vers l'intérieur comme un enfant. Loin des regardes des gens dans la rue qui se demandaient pourquoi cette fille pleurer, pourquoi ce garçon avait l'air triste. Loin des personnes que j'aurais pu connaître, des personnes qu'il aurait pu connaître. Loin des problèmes. Je le laissais choisir la table, je le laissais faire, me contentant de l'observer émerveiller quelques pas en retrait. Cette courbe d'épaules, ces cheveux bruns, ces yeux... tout ce qui m'avait manqué chez lui. Je le laissais tirer ma chaise et le regardait aller jusqu'à la sienne. Puis, alors que j'accrochais mon sac à ma chaise, laissant mon ventre ainsi bien à découvert, ej vis son regard. Je vis qu'il avait remarqué, je vis qu'il voyait que je n'étais plus enceinte. Je sentis les sanglots montés dans ma gorge et j'entendis à peine ce qu'il me disait alors qu'il s'asseyait comme une sorte de robot, sous le choc. Moi je restais debout, les yeux pleins de larmes qui ne demandaient qu'à sortir, fixant son épaule, n'osant même pas le regarder dans les yeux. Je l'entendis dire mon prénom et puis je craquais. Je me laissais tomber comme une poupée de chiffon sur ma chaise et un premier sanglot étouffé sortis d'entre mes lèvres. Je suis si désolée ! J'enfouis mon visage dans mes mains, cachant mes larmes mais bien vite, je sentis ses mains prendre les miennes, me force à le regarder. Je pleurais, silencieusement mais je pleurais. Une serveuse gênée vient prendre notre commande. Elle en avait surement vu avant des couples qui se déchiraient pendant son service, des femmes qui pleuraient et des hommes à l'air grave. Qu'avais-je de plus que les autres pour qu'elle me fixe ainsi ? Rien, elle était juste curieuse comme Isaac devait l'être de ce qui s'était passé. Un... jus d'orange. Elle repartis au plus vite et je tentais de récupérer mes mains mais il m'en empêcha. Je... j'ai perdu le bébé, notre bébé. Je suis tellement désolée. Non c'était pas ma faute mais la faute à ces cons de Capulet. Mais je ne pouvais pas lui dire, pas maintenant. Qu... quand je me suis réveillée, il était déjà trop tard pour que je puisse venir. Plusieurs jours trop tard. Je... j'ai pas pu te prévenir, j'en suis tellement désolé. Je m'en veux tellement. Et après, j'ai pas eu le courage de le faire ou que quelqu'un le fasse pour moi. Je fondis à nouveau en larme. Ils auraient pu me prévenir ces cons de médecins que cela me mettrait dans cet état, les hormones et tout. Je serrais ses mains fort, plus fort qu'avant. Isaac,je t'en prie. Je voulais qu'il me prenne dans ses bras, j'avais besoin de ça. Je me sentais si faible.
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| Sujet: Re: Sans toi, je ne suis que l'ombre de moi même, qu'une coquille vide. 25.05.12 21:43 | |
| Comme elle n'a pas changé. Ce fut la toute première chose que je pensai quand je vis son visage. Non elle n'avait pas changé d'un poil. Son visage était toujours aussi beau que dans mes souvenirs. D'un coté, je trouvais ça profondément stupide. De se dire telle chose. Après tout, sur une échelle de temps effectif, je ne l'avais pas vu depuis deux semaines. Et non deux années. Alors il aurait été parfaitement illogique d'observer des modifications au niveau de son visage. Mais irrésistiblement c'était ma seule et unique pensée en la voyant. C'était sûrement parce que j'avais en mon fort intérieur l’impression que cela faisait une éternité que je n'avais pas aperçu le minois de ma Callie. Des années. Des siècles. Des millénaires. Toute ce temps était passé dans ma tête. Trop longtemps. Alors forcément, je ne pensais qu'à ça. Surtout quand je caressais son visage et sa peau si délicate. Comme il était bon de retrouver ses sensations. De retoucher les courbes de son visage. C'était comme si c'était la première. J'avais les mêmes sensations que la première fois de l'avais rencontré. Même si ce n'était pas les mêmes conditions. Mais j'avais la sensation que c'était comme la première fois que je savourais ces émotions uniques en leur genre. Mais le mieux restais le soulagement. Le soulagement d'entre que je lui avais manqué. Des paroles réelles. On disait bien que les écrits restaient contrairement aux mots qui s'envolaient. Mais un message semblait tellement mon réel que des déclarations totalement tangibles et audibles. Et ça, ça faisait un bien fou. Tant de doutes qui étaient balayés d'un grand coup de balai psychologique.
Les choses semblèrent s’enchaîner à vitesse grand V. Alors que je prenais ma main dans la sienne. Sans manquer de sentir un frisson électrisant me traverser le bras. Je me sentais un peu bête de ressentir ça sur des gestes si anodins. Mais qui ne l'étaient pas en même temps. Des gestes de tendresse... qui prouvaient que notre lien n'était pas mort. Mais il y avait toujours ces questions. Je me demandais toujours si je pourrais l'embrasser en public. Si au final nous allions finir … par faire que ce rendez vous soit totalement officiel. Aux yeux de tous. Je ne savais plus du tout. Je ne savais pas si j'étais prêt à annoncer cette nouvelle aux Capulet et à entrer dans un conflit et une guerre encore plus violente que celle qui régnait à Vérone. Mais s'il fallait.... s'il fallait le dire. L'annoncer. Non vraiment je ne pouvais pas m'imaginer ça. Mais en voyant le ventre de Callie. Je ne pouvais plus rien m'imaginer. Mon cerveau c'était mis en marche arrêt pendant un temps. Combien de temps je l'ignore. Des secondes ? Des minutes peut-être ? Mais je savais une chose.... son ventre n'était plus là. Son ventre qui devait être nettement plus gros. Plus rond. Normal après tout pour une femme enceinte. La chose la plus belle du monde. Mais là. Rien. Mon cerveau.... n'était plus là. J C’était une grosse incompréhension. Non c'était sûre il me manquait des éléments pour comprendre le pourquoi. Pourquoi elle n'avait pas de ventre ? Pourquoi ? Oh bien sûr la réponse la plus évident, je la connaissais.
Mais non. Non. Non. Je ne voulais pas. Je ne voulais pas que cet enfant ne soit plus. Je ne voulais pas qu'elle me dise que notre fils ou notre fille s'était éteint avant même d'avoir vu le jour de ses propres yeux. Pourtant, pourtant... Elle s'excusait. Mais j'avais bien compris. J'avais bien enregistré Mon dieu. Par réflexe je me passais la main sur le visage. Mon dieu. Mon dieu.... C'était impossible. Je ne voulais pas le croire. Je ne pouvais pas le croire. C'est à ce moment que la serveuse arriva. J'avoue que je lui ai pas jeté le moindre regard. « Je... la même chose, s'il vous plaît. » Mes épaules tremblotaient. J'étais pris par ses légers spasmes. Et mes intestins étaient en train de danser la javanaise. Cela faisait trop de chose à la fois. Vraiment trop. Hier, dans ma tête il était encore vivant. Hier le bébé était encore vivant dans mes songes et dans l'espace de mon imaginaire. Et là, il venait de mourir sous mes yeux, sans que je ne puisse rien faire. Il était mort d'un coup. C'était cruel. Je m'étais imaginé tant de choses. J'avais pensé à tant d'hypothèse. Je m'étais dessiné dans ma tête le physique qu'il aurait si c'était une fille ou bien un garçon. Quel caractère ce petit être aurait pu avoir. Un p'tit gars et il aurait eu les yeux de sa mère, mais mon tempérament obstiné. Une petite fille et elle aurait tout pris de Callie, sa force de caractère. La douceur de son visage. Mais elle aurait eu ma tendance à réagir au quart de retour. Tant d'hypothèses. Tant d'espoirs qui venaient de se finir en quelques morts. Tant de futur qui ne verraient jamais le jour. Jamais. C'était un choc, un grand choc.
Plus elle parlait, plus j'avais l'impression de m'enfoncer dans mon désespoir. Plus elle me donnait des détails. Plus je me rendais compte à quel point c'était réel. A quel point ce décès était concret. Je fermais les yeux. Et les rouvrant je la vis, complètement bouleversée. Automatiquement je passais mes doigts sous ses larmes. Je voulais faire plus mais je restais paralysé. Je restais tétanisé. « Mais toi... je... enfin... tu vas bien ? » Je voulais arrêté qu'elle pleure. Je voulais qu'elle cesse d'être triste. Mais c'était dur. Moi même je restais un tristesse profonde. Un sentiments qui me torturait de l'intérieur. Mais c'était nettement moins visible pour moi. Mais il me suffisait de voir Calliope en train de me pleurer, de voir ses yeux rougeoyant. Je ne pouvais pas le supporte. Une main de ses posais sur la sienne. Puis je finis par me lever. Je me posais à ses côté, je l'entourais de mes bras. Je formais un étau autour de ses épaules pour la protéger. Ma petite Callie, mon petit ange aux ailes brisées. Elle semblait si forte, mais c'est sa fragilité qui transpirait à cet instant. C'était sa vulnérabilité qui s'exprimait. Elle était sans défense. Elle comme moi nous étions secoués. Nous étions au plus mal. Je me penchais pour lui voler un baiser. Je voulais qu'elle aille mieux. Que nous puissions allé mieux. Et cela ne pourrait pas marché séparément. J'avais pris un risque. Si elle ne voulait pas qu'on se montre ou qu'elle ne veuille pas de moi. Qu'importe …. Je m'en fichai des autres à cet instant. Il n'y avait plus personne autour de nous. Nous étions dans notre bulle de protection. Elle et moi. Sans me rendre compte, quelque chose d'humide roula sur ma joue. Une larme une simple larme. Je l'embrassais une nouvelle fois. Je ne voulais plus que ça s'arrête. Je voulais cessé de penser totalement. Ou ne pensé qu'à une seule chose : Calliope. |
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| Sujet: Re: Sans toi, je ne suis que l'ombre de moi même, qu'une coquille vide. 14.06.12 15:42 | |
| Je l'entendis commander comme moi et encore une fois mon coeur se serrait. On prenait toujours la même chose quand nous étions à un café ou presque. Pas que nous buvions qu'une seule et unique chose. Non mais que le second a commandé prenait presque toujours la même chose que l'autre. Je ne me souvenais pas d'où nous était venu cette habitude mais je me souvenais juste que j'aimais bien dire « la même chose » plutôt que de réfléchir et qu'à chaque fois qu'il disait cela mon coeur s'emballait comme il était en train de le faire. Comme je savais que s'il avait pris quelque chose de différent j'aurais pas pu m'empêcher d'en boire une partie. Peut être était-ce pour ça que nous prenions la même chose : pour que l'autre ne pique pas dans notre verre bien que personnellement cela ne me gênait pas outre mesure. Pourtant à cet instant, cette petite habitude de couple me fit plus mal qu'autre chose. Parce que je ne savais plus si nous étions encore un couple, non s'il voulait que nous le soyons encore même si la douceur dont il avait fait preuve me laisser espérer que ou. Isaac n'était pas des hommes à jouer avec les sentiments des autres. Pourtant... je ne savais plus si nous étions un couple, je ne savais pas si je n'étais pas la personne qu'il détestait le plus au monde, je ne savais pas si un jour il m'aimerait à nouveau, si un jour il me pardonnerait, si un jour il me réveillerait à nouveau en pleine nuit juste pour me murmurer des douceurs à l'oreille... Je sentais mes épaules se soulever et je sentais son regard posé sur moi. Je me sentais fondre littéralement. Je ne savais plus où nous en étions mais surtout là à cet instant je ne savais plus où j'en étais. Mes pensés s'embrouillaient à la simple évocation de ma grossesse brutalement stoppée, à la simple idée que j'allais devoir en parler et le lui expliquer. Je devais le faire, je devais lui dire. Il avait le droit de savoir, le droit de comprendre. Il était le père de l'enfant, il n'avait pas que le droit mais aussi le devoir de savoir ce qui s'était passé.
Je sentis les mots sortirent de ma bouche. Je ne pourrais même pas répéter ce que j'avais dit tellement j'étais à ce moment déconnectée de tout une nouvelle fois, une nouvelle fois plongée dans ma douleur d'avoir perdu mon enfant. Je sentais des mots bloquer, j'en prenais d'autre. Je devais le lui dire. Je devais lui dire que j'avais perdu l'enfant, que c'était à cause de cela que je n'étais pas venu. J'aurais du aussi lui dire que l'agression était signée, ou plutôt lui dire que c'était une agression. Lui expliquer que c'était la faute au Capulet, à sa « famille » donc mais je n'en avais pas le courage. Ni de le dire, de formuler ce qui était arrivé ni de lui imposer cela. J'avais trop peur qu'il réagisse mal. J'avais tellement peur, tellement tellement peur... Et lui, lui il fixait le vide, comme perdu dans ses pensés. Non pas comme car je savais qu'il l'était. Je sentais les larmes sur mes joues jusqu'à ce qu'une main viennent les écraser. J'aurais voulu qu'elle reste là pour toujours, juste pour être sur qu'il ne me lâcherait jamais. Il me demanda si j'allais bien et je secouais violemment la tête de gauche à droite, de droite à gauche, jusqu'à ce que je sente ses bras entourer mes épaules. Je me laissais aller à cette étreinte que je voulais depuis tant de jours. Je me laissais aller contre son épaule et petit à petit, je sentis mes larmes se tarirent alors qu'il restait là à me tenir contre lui. Il m'apaisait, me détendais, me donnait l'impression que nous étions partis dans un autre monde où tous nos problèmes, toutes nos peines auraient disparu. Je pouvais compter les battements de son coeur, sentir son torse se soulevait à chaque respiration. Et comme une enfant, comme au tout début de notre relation, cette marque de tendresse de sa part fit venir le rouge sur mes joues. Je relevais doucement la tête et apposais mes lèvres sur sa joue. La serveuse avait du revenir puisqu'il y avait maintenant deux verres de jus d'orange à notre table. J'hésitais à attraper le mien mais cela voulait dire lâcher Isaac et je n'étais pas sure de ne pas me remettre à pleurer à la seconde où j'aurais fait cela. Cherchant une solution je finis par attraper une de ses mains dans la mienne et de l'autre, je me dégageais légèrement pour attraper mon verre. J'en bus quelques gorgée, sentant ma gorge anormalement sèche.
Puis, je me tournais de façon à être en face de lui. J'attrapais son autre main et la serrais doucement. Je... Non ça va pas Isaac. J'aurais voulu dire oui et sourire mais là je n'y arrive pas. Ca ne va pas parce que je me suis fait tiré dessus à dix mètres d'une base militaire, parce que je suis mise à pied jusqu'à nouvel ordre, parce que j'ai perdu notre bébé que je n'ai pas réussi à protéger alors qu'il n'était même pas encore né, parce que j'étais pas là à notre mariage... Je ne pensais pas une seule seconde au fait que n'importe qui ici aurait pu entendre et répéter à qui il faut pas. Non il n'y avait plus qu'Isaac et surtout les yeux d'Isaac dans lesquels j'avais plongé, mais dans lesquels je ne me noyais pas contrairement à ce que j'aurais pu croire. Ce ne va pas parce que je me sens mal, parce que je sais pas si tu me pardonnera un jour, parce que je me demandes si tu me déteste pas. Je continuais de la regarder et je sentais les larmes me montaient aux yeux. Je sentais que j'allais pleurer à nouveau mais il ne fallait pas. Je me devais d'être forte. Parce que je me demande si tu m'aimes encore tout en sachant que moi je t'aime, je t'aime et que cela ne changera pas. Parce que je me demande si nous sommes encore ensemble et que l'idée que non suffit à elle seule à me détruire.
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| Sujet: Re: Sans toi, je ne suis que l'ombre de moi même, qu'une coquille vide. 26.06.12 20:51 | |
| [HRP: désolée, réponse minable]Je la tenais dans mes bras. Calliope était dans mes bras. Je la tenais tout contre moi. Elle me semblait d'un coup si fragile. Si minuscule. J'essayais de la bercer. Mais calmer ses larmes, je savais que la mission serait dur. J’imaginais ce qu'elle avait pu vivre ces dernières semaines. Enfin j'essayais d'imaginer. Mais j'avais tout simplement l'impression que tout ce que j'avais imaginé était bien loin du compte. Doucement je glissai mes doigts dans ses cheveux. Je voulais la garder dans mes bras pour qu'elle se sente à nouveau forte. Pour la protéger du monde qui nous entourait. Et la mission était en partie réussi. J'avais tout simplement l'impression que le monde autour de nous s'était arrêté de tourner. Le temps nous était devenu infini. Ça tombe bien, je me serai bien vu rester dans cette position pour l'éternité. Ou au moins jusqu'à ce que ses larmes ne cessent de couler. Elle m'avait l'air si petite, si minuscule. Petite fille qui aurait pu se briser avec le geste de trop. C'était paradoxal quand on connaissait le caractère de Calliope aussi bien que moi. Elle si forte, si solide. Ce n'était pas ce dont j'avais l'habitude. Mais après tout je lui avais bien promis que je serai là dans les bons comme les mauvais moments. C'était ce que nous avions jurés en voulant se dire oui. Si cela était encore vrai à l'heure actuelle. Dans mon cœur c'était une réalité. Une réalité que je ne pourrai jamais oublier et ce quelque soit ce qu'il s'était passé à Rome.
Mais elle finit par s'éloigner. Encore. Cela faisait écho à ce j'avais vécu de manière inconsciente. Ma douleur fut comme celle que l'on ressent quand on se reçoit un coup de poignard. J'avais envie de la serrer dans mes bras. Elle était comme ma bouteille d'oxygène. Mais sa main resta glissé dans la mienne. Ce qui me rassura quand même. Elle était encore là. Je n'étais pas en train de rêver. Elle était là comme un rappel avec la réalité. Pour me prouver que toute cette scène était vraie. C'est à ce moment que je vis que les verres avaient été servis. Tandis que Calliope se rafraîchissait. Moi je la regardais. J'avouais que je n'avais pas franchement soif. C'est con à dire mais je n'avais plus besoin de rien à cet instant. Boire, manger, dormir. Tout ça, je n'y pensais plus. Toutes pensées étaient tournées vers elle. Et cette question qui me tracassait l'esprit. A croire que je serai totalement incapable de réellement penser par moi tant que cela ne serait pas éclairci. D'une certaine manière on était pas ensemble. Pourtant nous avions tous les gestes qu'un couple pouvait partager. Alors c'était bizarre. Et je ne pouvais pas m'imaginer sans Callie, ça aussi c'était complètement... bizarre. Alors quoi. Qu'est-ce que nous étions au juste ? J'aurais aimé connaître la pensée de Callie cela m'aurait aidé.
Mais la réponse arriva. Toutes les explications arrivèrent d'un coup. Comme un flot de paroles sans le moindre. Et je me prenais tout dans la face. Je m'en étais tan t voulu d'avoir pensé qu'elle ai pu m'abandonner à cause de cette histoires de famille et de guerre. J'en restais sur le derrière. Pourtant dans ce discours quelque chose avait éveillé mon attention. « Je t'aime », avait-elle dit. Elle avait avait qu'elle m'aimait. Combien de fois ai-je espérer entendre ces trois mots. Il était possible de faire tenir tout un avenir dans cet enchaînement de lettre, la preuve était là. Cette phrase avait suffit pour balayer tout ce qu'il s'était passé ces derniers temps. Le mariage, Rome, le temps doutes, ces révélations plus tragiques les unes que les autres. Il n'y avait plus rien au moment où elle prononça cette formule magique. J'avais presque envie de la supplier de me le redire encore une fois. Encore et encore et encore. Mais elle aussi avait besoin d'avoir des réponses à ses question. Mes yeux s'étaient un court instant fermés. Doucement je les rouvris, replongeant mes yeux dans l'océan du regard mon aimée. Et sur un coup de tête, je me baissais, jusqu'à avoir un genoux à terre. Une position des plus solennelle, il fallait avouer. Autant dire que ça faisait mariage. Même en faisant autre chose, j'avoue qu'il y avait de quoi se payer totalement l'affiche ce coup-ci. Mais je m'en fichais. Si un Capulet voit ça, qu'il aille le rapporter, ça m'étais bien égal. Car à cet instant je retrouvais ma Callie. Ma fiancée. Mon amour. Il a bien des choses que je voudrai te dire. Doucement je pris ma main dans la sienne. Elle était douce, chaud. Callie, je ne pourrais jamais faire autre chose que t'aimer. Même si je voulais te détester. Cela serait impossible. Je la regardais, sérieusement, loin de moi mon attitude rieuse. Ça venait de mes tripes mes paroles. La vérité c'est que je m'imagine pas avec une autre fille que toi. Et que je ne peux pas concevoir le moi sans le toi. Un sourire mélancolique naquit sur mes lèvres. Je ne vais pas te demander le mariage, ou les enfants.... c'est trop... je sais pas trop tôt pour toi. Mais est-ce que ça pourrait être dans tes projets que le toi revienne avec le moi ? Je me sentais crétin c'était officiel. Dans le fond j'étais peut-être un crétin. Un parfait imbécile amoureux. |
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| Sujet: Re: Sans toi, je ne suis que l'ombre de moi même, qu'une coquille vide. 04.07.12 17:22 | |
| Je ne savais pas ce qui devait me faire le plus de mal. Avoir garder toutes ces choses pour moi depuis plusieurs semaines maintenant ou enfin les laisser sortir ? Qu'est-ce qui était le plus douloureux au fond ? Rester enfermé dans mes sentiments, les protéger, les garder dedans si bien que je savais qu'ils leur faudrait des mois, peut être même des siècles, pour s'effacer. Ou les dire, au risque de les perdre, mais en les rendant alors, tellement plus réels, tellement plus fort et plus embarrassant ? Un peu comme le premier amour d'enfance que l'on ose avouer mais qui nous soulage une fois fait, que ne le rend que plus réel. Un peu comme toutes ces choses que l'on veut garder jalousement pour nous, pour être les seul à en profiter même si je m'en serais bien passé de ces choses là. Mais c'était Isaac... et je crois que cela suffisait à me rassurer. Javais beau pleurer, j'avais beau me sentir vider de toute force, j'allais mieux depuis que je l'avais vu, debout à m'attendre dans la rue. Oui Isaac c'était un peu l'antidote contre tout les mots pour moi. Il était celui qui m'avait guérit à maintes reprises, sans forcément le savoir. Et ce depuis la première fois que je l'avais vu. Cette première fois que je l'avais vu à la base de l'armée et qu'en un seul regard il avait rallumé cette flamme de folie que j'avais perdu en m'engageant. Il avait ramené la Callie pleine de vie, celle qui avant sortait presque tous les soirs, qui trainait Adriano dehors, qui rentrait à pas d'heure qui elle, qui rigolait aussi facilement qu'elle respirait, qui était simplement heureuse peu importe les conditions. Celle que j'avais abandonné pour le raisonnable de l'armée. Celle qui connaissait l'ivresse de la jeunesse et c'était cette ivresse qu'il m'avait rendu quand je l'avais entrainé dans cette réserve. L'ivresse amoureuse qu'il m'avait fait découvrir, plus forte que tout ce que j'avais connu accompagnée de tout : les joies, les peines parfois aussi, le désir brulant qui fait perdre la tête. Il était mon amour raisonnable, mais aussi celui qui étai né du désir, celui qui me rendait folle. J'étais folle, folle de lui et toutes ces sensations qu'un seul de ces regards pouvait faire germer en moi. Oui, il m'avait guérit. Certains disaient que l'amour pouvait briser toutes les malédictions et en grande fan des jolies histoires d'amour que j'avais pu lire enfant et adolescente, je ne voulais que partager cette idée. Isaac m'avait guérit, me guérissait à cet instant présent et j'espérais de tout mon coeur qu'il continuerait de le faire dans les années à venir, jusqu'à ce que mort s'en suive à vrai dire. J'avais voulu me marier avec lui pour passer le reste de mes jours à ses côtés et au fond, j'en rêvais encore même si je penser que cela m'était interdit.
Alors qu'elle fut pas ma surprise de le voir se mettre à genoux, d'une façon si solennelle qui ne pouvait faire penser qu'à cela même si j'avais quelques doutes sur le fait qu'il me redemande en mariage dans les quelques secondes à venir. Après tout, d'un point de vue purement technique, et sentimentale pour moi, nous étions toujours fiancé. Nos fiançailles n'avaient pas été rompue, le mariage avait juste pas eu lieu. Un instant je pensais que l'on était dans un lieu publique, que n'importe qui pourrait nous voir. Et par n'importe qui, il fallait entendre que quelqu'un de nos deux familles respectives ou de nos clans respectifs pourraient nous voir. Si u fond, je crois que cela m'importai peu, je pouvais ignorer les répercutions que cela aurait qu'ils le découvrent ainsi. Un Capulet et une Montaigu, ça serait probablement pas approuvé. Et le pire là dedans ? C'était que cela nous détruirait, je le savais et je ne le souhaitais pas. Nous avions déjà assez sur le coeur dernièrement pour que cela ne se rajoute pas. Je ne laisserais pas mon clan se mettre en travers de ma relation mais je savais, et je savais qu'ils le savaient, que jamais je ne les quitterais et qu'il en était de même pour lui et les siens. Alors, il me restait qu'à prier pour que personne ne voit cela. Et à prier pour qu'il me dise quelque chose qui me fasse pas à nouveau fondre en larme, mon maquillage en avait déjà pris un certain coup.
Je l'écoutais doucement et je sentis mon coeur s'emballait comme si je n'étais encore qu'une enfant. Tout d'un coup, tous mes problèmes s'envolèrent alors qu'il me disait ces mots tellement rassurants. Il n'y avait plus de mariage raté, il n'y avait plus d'enfant perdu, il n'y avait plus de mise à pied, il n'y avait plus de tristesse, de deux kilos à reprendre, de sport à refaire ou toutes autres choses. Il n'y avait plus que Isaac, plus que les yeux d'Isaac dans lesquels je rivais les miens avec plaisir. Un sentiment d'allégresse m'envahit. Je sentis le rouge me monter aux joues alors qu'il m'avouait ne pas pouvoir envisager sa vie sans moi, sa vie avec une autre femme que moi. Je me retenais de lui sortir qu'il pouvait donc l'imaginer avec un autre homme. Je n'aurais pas réussi à parler et puis, il aurait pu se vexer ce que je ne voulais pas vraiment à cet instant précis. Non je voulais tout sauf ça. Je voulais juste Isaac, ses yeux, sa bouche, ses bras et lui tout entier qui ne serait qu'à moi, juste à moi. Je serais fort sa main dans la mienne alors qu'il finissait sa phrase. Je voulais parler mais je sentis les mots se bloquer dans ma gorge sous le coup de l'émotion.
Alors, je me penchais simplement vers lui. J'apposais mes lèvres sur les siennes, consciente d'attirer l'attention mais je m'en moquais fichtrement. Je posais mes lèvres sur les siennes et le forcer à se lever. Il fut bientôt debout et moi sur la pointe des pieds à l'embrasser le plus doucement, le plus amoureusement que je pouvais faire. Je sentis sa main sur ma taille et moi, je passais mon bras au tour de son cou, mon autre main poser sur son torse. J'approfondis légèrement le baiser, quelques secondes qui suffirent à me faire perdre pied. Quelques secondes qui firent que je sentais le sol tourner sous moi. Un baiser comme j'aurais voulu en connaître chaque jour que Dieu faisait. Puis doucement je décollais ses lèvres des miennes, restant pourtant dans cette position, pas confortable vu que je tenais sur la pointe des pieds mais je m'en moquais, je voulais juste rester là contre Isaac. Je voulais rester dans ses bras. Oui. Un simple mot et je nichais ma tête dans son cou, le serrant contre moi comme je pouvais. J'aurais voulu ne jamais le lâcher. Je voulais que cet instant dure toujours comme à chaque fois avec lui. Je voudrais que chacun de nos baiser dure des années, que chacune de nos accolades soit des semaines, que chaque fois qu'il pose ses mains ou son regard sur moi soit éternité. Je le voulais lui dans ma vie avec tout ce que cela impliquait. Je voulais l'épouser un jour à venir, je voulais qu'il me donne un fils ou une fille. Je voulais pouvoir être la seule à le regarder, la seule à dormir à ces cotés. Je voulais de Isaac jusqu'à ce que mon coeur arrête de battre.
Je me détachais de lui avec un petit regret. Oui, je veux de toi dans mes projets. Je peux pas imaginer vivre sans toi Isaac, alors oui. Je veux pouvoir imaginer à nouveau être avec toi pour toujours. Je veux pas avoir peur à nouveau, peur de te perdre encore une fois. Alors ce sera oui, oui à chaque fois. Oui quand tu voudras et où tu voudras parce que je serais prête à tout pour te garder avec moi. Tout... Probablement tout sauf quitter ma famille et mon clan mais je savais qu'Isaac ne me le demanderais jamais alors je pouvais prendre le risque. Je lui volais un nouveau baiser, trop heureuse d'être avec lui. Je pris sa main dans la mienne et le tirais vers la sortie de ce bar, déposant au passage un billet à la serveuse. Doucement, je le tirais à nouveau vers moi et là, en plein milieu d'une rue de Vérone, je l'embrassais encore. Je me sentis fondre sous ce baiser, sous le soleil également. Je m'accrochais à son col quelques secondes avant de le relâcher, reprenant mon souffle. J'ai envie de me promener un peu... Tu viens ? Je lui fis les yeux doux et je vis tout de suite qu'il allait céder. Alors, je me blottis contre lui, passant mon bras dans son dos et commençais à marcher. J'avais envie de le serrer un peu plus contre moi mais je me serais alors casser la tête. Je... Comment ça se passe avec tes parents ces derniers jours ? Je... je veux savoir tout ce que j'ai pu manquer.
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| Sujet: Re: Sans toi, je ne suis que l'ombre de moi même, qu'une coquille vide. 13.07.12 23:32 | |
| Oui. Ce n'était pas grand chose « oui ». Ce n'était qu'un simple mot. Pourtant à cet instant il avait autant de signification de les plus grandes et passionnées déclarations d'amour. Oui. Il voulait être avec moi. Enfin Je m’emballais peut-être. Peut-être que je me faisais des films et qu'elle me disait « Oui t'es un sale con. » En fait je ne savais pas dans le fond. Un petit mot ça pouvait tout et rien dire à la fois. Mais le baiser qu'elle m'avait donné avant rendait cette supposition totalement stupide. Mon cœur c'était emballé comme jamais avant. J'avais été tellement persuadé qu'elle m'avait largué. Tellement sûr qu'elle ne voudrait plus jamais de moi. Que note couple était terminé. Mais là voilà, en train de m'embrasser. Ses lèvres sur les miennes. J'avais l'impression que cela faisait des années que je ne l'avais pas embrassée. Des siècles que je n'avais pas ressenti cela. Mes sentiments étaient un peu exagérés, mais le temps m'avait semblé long loin d'elle. Avec ces idées noires qui me torturaient l'esprit. Alors forcement j'avais l'impression que soleil était revenue. Ma lumière était à nouveau là. Ma petite Calliope. Je la berçai doucement alors que son visage était blotti dans ma nuque. Alors que je frissonnai à chaque fois que je sentais sons souffle heurter ma peau. La plus douce des tortures au monde. Je faisais glisser mes doigts dans ses cheveux doux. Tout cela rendrait la situation si réelle. Si tangible. J'avais tellement rêvé de ça. De tout ça, qu'elle me revienne. Plus je la touchais, plus je sentais sa peau sous mes doigts et plus je me disais qu'elle était enfin revenue vers moi. Plus je me disais que ma Callie m'aimait encore.
Sa déclaration fut comme une cerise que l'on posait sur un gâteau. Exactement ce que je voulais entendre. Qu'elle serait toujours la pour moi. Dans tous les moments. Si seulement je pouvais lui dire la même chose. J'osais me dire que je ferai le possible. Mais quand serait-il lorsque je serait marié à une autre ? Obligé de continuer de faire croire à ma famille que mes escapades pour la voir étaient autres choses. La situation était pour le moment... « simple », qu'en serait-il après ? Quand tout serait plus compliqué. A vrai dire. Je ne voulais pas y penser. Je voulais me dire que c'était possible. J'étais tellement heureux que je ne voulais pas gâcher cette situation. Et je donc je me disais que je serai là pour elle, tout le temps. Et que moi aussi je serai prêt à tout pour elle – sauf trahir mon clan cela allait de soi. Ce point nous ne n’avions jamais discutés, mais sans s'être dit quoi que ce soit, on était d'accord là dessus. Il fallait dire aussi que parler du clan adverse... c'était aussi compliqué. Surtout quand on était censés être ennemis.
Jamais je ne t'abandonnerai. Je suis tout à toi Callie. J'avais glissé cette phrase tout doucement à son oreille. Comme un secret des plus intimes. Un nouveau baisé et j'étais totalement hypnotisé par ma petite-amie. Ma fiancée. La plus fille du monde entier. Ce baiser était empli de tendresse et d'amour. Je commençai à perdre mon sens des limites petit à petit. Et je n'hésitais pas à me montrer en public avec elle. J'étais totalement fou. Et cela n'allait pas s'arranger. Pire, je savais que j'allais m'enfoncer. Et si quelqu'un nous voyait nous allions être engagés sur une voie sans issue. Mais non, je ne voulais pas penser à ça. Je ne voulais plus penser à ça. Alors je ne pensais pas. Je la suivais vers la sortie du café. Bien gentiment. Je souris quand elle me dit qu'elle voulait se balader. Où tu veux et quand tu veux jeune demoiselle. Puis de toute manière, comment aurais-je pu lui dire non ? Surtout quand je voyais ses yeux adorables. Ceux qu'elle me faisait juste pour que j'accepte. Doucement je souriais et passait mon bras derrière ces épaules. Alors que nous marchions, la question que je voulais éviter... Et tes parents ? Soudain s'imposait à moi l'image de ma mère que me pourchassait pour préparer le mariage avec ma fausse-véritablement-officielle-fiancée. Je devais trouver une truc à dire. Mais je ne pouvais pas mentir c'était clair. Puis je ne pouvais pas lui mentir de toute façon. Mais je ne pouvais clairement pas parler de mon mariage avec une autre femme qu'elle. Déjà l'idée de pouvoir de marier à Diamante avant Calliope me rendais malade. C'était sur le principe quoi. Puis ce sujet avait tendance à me mettre mal à l'aise. Je venais à peine de la retrouver, je n'avais pas envie de la faire fuir en courant. Oh tu sais, quand je suis là, mon père essaye de me convertir en homme d'affaire. Et ma mère.... je crois qu'elle en train de se changer en harpie. Doucement je ris alors nous marchions. Et voilà sujet évité avec brillo, bravo Isaac ! Alors que nous marchions doucement, je fus pris d'une envie. Alors je me plaçai devant elle et je me baissai pour l'entourer de me bras juste en dessous des fesses. Et directement je la soulevai. Tout en l'embrassant, je nous fis virevolter, un peu comme dans les films. Je profitai de ce baiser pour le faire durer au maximum. Je voulais faire de ces retrouvailles un véritable film romantique. Alors que j'éloignai mes lèvres et des siennes et souris doucement. Désolé, j'ai toujours voulu faire ça. Doucement je la reposai au sol. Je me disais que si je continuai à être comme ça, romantique, elle finirait par aller mieux. Et sourire comme avant tout cette histoire. Qu'elle ne pense plus à ce qu'elle avait perdu, mais ce que nous avions gagnés aujourd'hui. C'était une chance que nous nous soyons retrouver. Si je n'avais pas envoyé ce message, combien de temps ce serait écoulé avant que nous puissions nous retrouver ? Simple idée me fit frisonner. Peut-être jamais. Ou peut-être que la loi des âmes sœurs nous aurait permis de toujours nous retrouver. Allez savoir. Et toi... comment ça se passe chez toi ? |
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