Ballade en "Amoureux". Ft Sperenza A. Giacomini

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Une journée comme les autres… Une journée de celle qu’on ne voudrait pas vivre inlassablement… Malheureusement, ces temps ci mes journées étaient maussades, tristes et sans une once de vie… Je n’arrivais pas à oublier, je ne parvenais pas à encaisser que ma fiancée était amoureuse d’une femme, et que par conséquent, j’étais relégué au rang de simple compagnon de route… Cette fameuse nuit me bouleversais, cet ébat où elle ne prit aucun plaisir, pensant à cette greluche blonde… Pourquoi fallait-il que Diamante entre dans nos vies ? Elle avait tout pété avec ça démarche de femme fatale, bouleversant notre équilibre, détruisant tout sur son passage. Elle avait détruit ma vie… Alors oui, mes journées se ressemblaient toutes et je n’avais qu’une hantise : Rentrer chez moi. Souvent avec Sperenza, on s’engueulait dès que je posais les pieds dans l’appartement, due moins ces derniers temps. Nous étions plus aussi fusionnelles que par le passé, moi blessé dans mon amour propre, elle troublée par Diamante… Elle était infidèle et pourtant je ne parvenais pas à m’empêcher de vouloir son bonheur… Depuis tant d’années ensemble… J’aimais Sperenza du plus profond de mon être, mais elle me faisait mal, un mal de chien… Alors en fermant mon cabinet médical, j’appréhendais la soirée en sa compagnie, me demandant ce qu’il se passerait, si elle allait encore me repousser et m’engueuler… Une chose était sûre, je n’allais rien tenté ce soir, la chute ferait trop mal encore… Je soupirais au volant de ma voiture, et pris la route pour chez moi, sans une once de sourire sur les lèvres, me demandant ce qui allait m’arriver.

Devant la porte de mon appartement, j’hésitais à entrer, n’ayant pas envie de me prendre la tête avec ma Sperenza… Pourtant il fallait que je rentre… Alors je pris mes clés, ouvrit la porte et entrais sans dire un mot, n’ayant pas le courage de lui parler… J’étais lâche, mais surtout dépité. Je déposais mon manteau à sa place et me dirigeais vers la cuisine me servir un verre de coca dans le silence. J’entendis Sperenza arriver avec une démarche joyeuse et je ne put m’empêcher d’esquisser un sourire. Elle faisait des efforts ça se voyait… Mais moi je n’arrivais pas à oublier… Je sentis son baiser sur mes lèvres, et le lui rendais sans réellement le lui rendre… Lui souriant tendrement… Masquant ma peine.

« - Bonjour Mlle Giacomini ! Bien et la vôtre ? »

Sa joie de vivre aujourd’hui me faisait du bien, je parvenais même à lui sourire franchement et sincèrement, ses caresses sur mon torse apaisant mon cœur blessé. Je pris sa tête dans mes mains délicatement et déposais un baiser sur son front. Puis souriais à sa demande… Comme le bon vieux temps… Qu’il était loin ce temps là…

« - Si tu veux, je suis ton homme pour la soirée. »

Elle n’avait pas besoin de me faire son sourire charmeur, j’allais déjà céder, je ne pouvais rien lui refuser… Je me préparais donc à sortir, prenant ma veste, enfilant ma paire de baskets et attendais sagement qu’elle revienne vers moi… Qu’allions nous faire ? Se promener en silence, s’avouer que notre couple était voué à l’échec ? Voire se séparer ? Je ne savais pas comment tout ceci allait tourner.. J’étais dubitatif pour le coup.
Je vit Sperenza revenir, fraichement habillée et toute pimpante et je ne put m’empêcher de m’émerveiller devant sa beauté, elle était et sera toujours une très belle femme… Même si, elle ne sera surement pas la mienne. Je pris sa main et nous conduisais donc vers ma voiture, voulant l’emmener dans notre endroit… Oui ce lac avait été le berceau de notre relation, on avait passé des nombres d’heures incalculables. Mais c’était le passé ça… Je ne prenais même pas attention à l’environnement, cantonné à mes pensées, pourtant je sentais la tristesse de Sperenza, j’étais comme relié à elle… Et je voulais tant lui retiré son chagrin, mais ce chagrin là, elle en était la cause, et j’en étais une victime… Si seulement tout était autrement… Je soupirais au volant de la voiture et conduisais dans un automatisme… En silence.
Arrivé à destination, je descendis de la voiture en compagnie de Sperenza et me mis à marcher avec elle, me rappelant ces doux moments passées ensemble au début de notre relation, me rappelant même d’une nuit torride et si douce… Mais cette pensée me fit tellement mal, que je la chassais rapidement, regardant le ciel, lui demandant plus de clémence, demandant même à ma mère de cesser tout ça… Puis la voix de Sperenza brisa le silence et je la regardais…

« - Oui… C’est tellement étrange… Je me souviens de tout… Et pourtant ça me semble tellement loin tout ça. On a été heureux ici … »

Été était le mot adéquat… Parce qu’aujourd’hui, on ne l’était plus. Et je ne pense pas qu’on le sera de nouveau dans peu de temps… Je fit un sourire en coin à Sperenza et continuais notre route, songeur, attendant patiemment qu’elle continue de me parler…