Calliope est revenue. Oui elle est revenue et je l'ai appris par hasard en l'apercevant de loin. Elle avait une sale tête d'ailleurs. Du coup même si ça m'énerve au plus haut point que ma moitié, ma grande soeur, ma super nana ne m'est pas prévenue qu'elle est rentrée, je suis plus inquiète qu'autre chose. Après tout jamais elle ne m'a fait ce coup là. Chaque fois qu'elle a une perm j'suis au courant genre dix ans à l'avance pour être certaine que je bloque au moins deux/trois journées pour qu'on passe du temps ensemble. Faut dire que depuis que ma petite Callie s'est engagée, on se voit de moins en moins. Et c'est difficile. Très difficile. Et c'est normal étant donné que lorsqu'on était gosse on passait énormément de temps ensemble. Alors oui il y a Caro dans ma vie, Carolane ma meilleure amie. Cependant même si elles sont toutes les deux mes amies, c'est totalement différent. Callie c'est ma grande soeur, celle qui veille sur moi, elle fait partie de moi de la même manière que Veny.

Bref. J'suis donc inquiète pour ma Callie'chou. Du coup lorsque je l'ai vu, la première chose que j'ai fais en rentrant c'est prendre mon téléphone et la gronder gentiment avant de la rappeler pour lui proposer ce week-end. Elle m'a répondu à l'affirmative et voilà comment j'me retrouve dans ma voiture à l'attendre pour qu'on se rende dans notre centre de détente préféré. Bien entendu il y en a un à Vérone. Cependant ce n'est pas le nôtre. Celui où nous avons passé de nombreux week-end à se faire dorloter par un personnel plus que merveilleux. Alors oui ce centre est le meilleur centre au monde. Du coup il est cher. Cher ce n'est pas un problème, le plus chiant c'est qu'il se trouve assez loin de chez nous. A presque trois heures de route de Vérone. Alors c'est l'occasion rêvée de prendre la superbe voiture de mon très cher fiancé médecin pour crâner un peu. Certes j'ai dû faire des pieds et des mains pour qu'il me la laisse mais je savais bien entendu qu'il finirait par céder.

Quelques minutes plus tard, je vois Callie arriver, une valise dans les mains. Bien entendu nous partons qu'un week-end, cependant nous sommes des filles et il nous en faut des choses, même pour un simple week-end. J'ouvre le coffre grâce au bouton qui se trouve à droite du volant puis une fois sa valise rangée et le coffre fermé, Calliope me rejoint dans la voiture. Elle me lance un grand sourire, elle sait d'ores et déjà que je vais lui faire une petite scène de ménage parce qu'elle ne m'a pas prévenu de son retour. Seulement elle a l'habitude avec moi. Je râle tout le temps. Je dépose donc une bise sur sa joue et lui lance « Salut beauté ! » Puis après quelques instants je démarre le moteur tout en lui lançant d'un air amusé « Alors quelle est ta bonne excuse pour avoir omis de dire à ta véronoise préférée que tu étais rentrée ? » Cependant elle semble fuir la conversation. Comme si elle n'est pas prête à en parler. Comme d'habitude dans ces moments là je ne lui force pas la main et continue à rouler tout en lui parlant de choses et d'autre. Après tout j'ai un week-end devant moi pour enquête.

Après presque deux heures à rouler, on s'arrête un instant pour acheter de quoi manger. Oui ne pas manger pendant trois heures c'est juste impossible pour moi. Une fois rassasiées on reprend la route. Puis une bonne heure plus tard on arrive. Je suis toute excitée, j'adore ces moments entre filles. Une fois sorties de la voiture, valises en main, je me tourne vers mon amie et lui lance un large sourire sur les lèvres « Et voilà, nous y sommes. Prête à prendre du bon temps ?! »

POST PERDU

Un week-end avec Callie. C'était vraiment une idée géniale que j'avais eu là. Le truc avec Callie, c'est qu'elle me complète et surtout elle arrive toujours à m'aide à me sentir mieux. Certes à la mort de Vitto c'est vraiment Diamante qui m'a aidé, mais chaque fois que je voyais Calliope, elle arrivait à me faire rire, puis sourire. Chose exceptionnelle durant un temps. Même encore aujourd'hui j'avoue avoir du mal à sourire. Comme si le fait que ma moitié, mon jumeau, ne puisse plus sourire fait que je n'ai plus le droit. Étrange d'éprouver du remord sur de telles choses, je le sais bien mais on le dit souvent "on ne se refait pas". Bref. J'arrive donc chez Callie toute joyeuse. Certes mes problèmes sont toujours là et ils me suivront tout le week-end, malgré tout je sais que je vais passer un excellent moment. Tout d'abord parce qu'on va prendre soin de moi, que je serais avec l'une de mes plus proches et fidèles amies mais aussi parce que je serais loin de Vérone et que j'avoue en avoir bien besoin. Depuis bien trop longtemps je n'ai plus quitté la ville. D'ailleurs dès que je l'aperçois, même si j'ai envie de lui botter les fesses pour ne pas m'avoir prévenu qu'elle était rentrée, je ne peux m'empêcher d'afficher un large sourire. Je suis tellement contente de la revoir... Afin de me taquiner, elle me dit que je ne suis pas sa véronaise préférée, je fais la moue, même si je ne lui en tiens pas rigueur. Puis comme pour fuir le sujet, elle me demande depuis quand Ermès me prête sa splendide voiture. Je sens bien qu'elle n'est pas prête à parler et je ne suis certainement pas là pour lui forcer la main, je lui réponds donc « Quand je veux vois-tu, il sait, du moins il pense, que je suis très prudente au volant et que je suis une conductrice hors-paire. Pas comme certaine... » Je lui fais alors un clin d’œil, pour la taquiner. Juste retour des choses... Si elle m'avait caressé dans le sens du poil en disant que j'étais la fille qu'elle préférait au monde, je n'aurais peut-être pas critiqué sa désastreuse façon de conduire. Quoique...

Après plusieurs heures de conduite où nous nous arrêtons de temps à autre pour dire de ne pas prendre de risque, nous arrivons enfin. Je suis contente. Non pas que je n'aime pas conduire et que le fait de dépasser les limites de vitesse ne m'a pas amusé, bien au contraire, cependant prendre la route c'est toujours très fatiguant. Ça tombe bien qu'on ait choisi un séjour dans un centre de détente, des personnes auront pour unique but que je sois complètement zen et reposée à la fin du week-end... Quoi de mieux franchement ? Je ne comprends pas les femmes qui ne ressentent pas le besoin de faire une fois de temps en temps, des petites cures comme ça, pour se relaxer. Bref. Arrivées donc, je demande à Callie si elle est enfin prête à prendre du bon temps. D'un ton faussement vexée elle me lance alors que ce n'est pas parce qu'elle est militaire qu'elle n'aime pas prendre du bon temps. Je n'ai certes pas dit le contraire cependant je n'en pense pas moins. Quel plaisir peut-on prendre à être militaire ? Se lever tôt, être contrôlé, ne pas pouvoir faire ce que l'on veut quand on le veut, pas de shopping, ni de relaxation... A sa place je deviendrais folle. C'est pourquoi à sa remarque j’arque un sourcil et lui lance d'un ton taquin « Je ne sais pas moi... Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas fréquenté la seule militaire que je connais... Du coup j'recommence à croire comme tout le monde que les militaire sont sadiques et qu'ils ont tous un balai dans le cul. » Je lui souris alors quelque peu moqueuse.

Puis une fois dans le hall, on nous présente nos appartements. Ce sont ceux dans lesquels nous nous trouvons chaque fois que nous venons ici. Faut dire qu'on a nos habitudes et qu'on est pas prêtes de les changer. Surtout que les appartements qu'on loue chaque fois, sont sans aucun doute les meilleurs du centre. Du fait du cout de ces derniers, le service y est en plus, plus qu'excellent. D'ailleurs même pas besoin de penser à mes bagages, on prend l'ascenseur et des garçons de chambre se chargent de tout. Callie cependant qui aime bien se faire passer pour une femme forte et indépendante a tenu malgré tout à tenir un peu ses bagages... Ça me fait légèrement sourire. C'est fou à quel point on peut s'adorer et pourtant être tellement... différentes. Lorsque j'en parle avec Ermès, il me dit qu'on est pas si différente, c'est juste que l'allure que je me donne parfois fait que j'ai l'air différente de mon amie, mais qu'au fond je me retrouve énormément en elle. Psychologue le fiancé, je sais. Cependant j'ai du mal à m'imaginer tenir mes bagages. Alors bon, pas certain qu'il ait totalement raison... Peut-être un peu malgré tout...

Du fait que nous connaissons les lieux par cœur, je m'empresse d'aller me chercher quelque chose à boire tandis que Callie se laisse tomber sur le gigantesque lit qui sera le notre durant ce week-end. Elle m'annonce qu'elle est crevée je ris et lui lance alors « La prochaine fois comme tout le monde, tu laisseras le garçon de chambre tenir tes bagages. C'est pas une tare de se laisser chouchouter en les laissant faire, regarde, du coup il a gagné un joli pourboire grâce à moi. » Je lui lance un sourire narquois puis lui tend un verre afin qu'elle s'hydrate. Entre deux gorgées elle me demande ce qu'on va bien pouvoir faire et me souffle la merveilleuse idée d'aller se baigner. « Excellente idée mademoiselle Cipriani ! » Très excitée à cette idée, je m'empresse d'aller chercher ma valise spéciale sous-vêtements et bain et la fait glisser jusqu'au pied du lit, je me baisse et fouille dedans « Mince j'ai pris que deux maillots... » Je fais la moue. Je n'aime pas mettre plusieurs fois d'affilé le maillot de bain, alors seulement deux pour un week-end détente ça risque d'être carrément short. Ne voulant pas me tracasser me disant que je peux très bien aller m'en acheter un ou envoyer quelqu'un m'en acheter un, je commence à me déshabiller sans gène devant Calliope. C'est toujours comme ça entre elle et moi. Faut dire que je la considère comme ma grande sœur et du coup aucune gène face à elle. Après quelques minutes, je suis enfin changée et mes vêtements sont rangés. « Et voilà on peut y aller. » Nous prenons donc l'ascenseur et nous dirigeons vers la piscine principale. Il n'y a quasi personne, super. Sauf une jeune femme, blonde, plutôt bien foutue qui me fait penser à Diamante. Je détourne le regard ne voulant pas me torturer et d'humeur enfantine court jusqu'à l'eau faisant alors ce que j'appelais gamine, une bombe. Callie sans doute surprise que je me sois si vite jetée à l'eau me regarde toujours sur le bord je lui lance alors « Allez viens elle est hyper bonne ! »

Sperenza m'accusait de ne pas m'avoir vu depuis longtemps, et de donc avoir oublié ce qu'était une militaire. Il n'était pas totalement faux que cela faisait longtemps que je n'avais pas vu cette jeune demoiselle mais de là à ce qu'elle pense que j'étais sadique, oh rien qu'un tout petit peu, et que j'avais un balais dans le derrière... Non elle poussait peut être l'exagération à son maximum là. Je rigolais à gorge déployée avant de lui déposer un baiser bruyant sur la joue et de la décoiffée d'une main dans ses cheveux. Ce n'est pas ma faute si je n'ai pas eu de permission plus tôt ! Ebfin théoriquement j'en avais eu une mais je serais pas venu à Vérone et je l'avais passée allongée dans un lit d'hôpital ce dont je me dispensais très bien de raconter à tout le monde, comme c'est étonnant. Puis, t'inquiète tu vas faire over dose d'ici à ce que je retourne à l'armée, permission ultra prolongée que je viens de prendre. Je lui tirais la langue en imaginant qu'elle puisse faire une over dose de moi comme on peut faire une over dose de chocolat, quand on est une fille et que l'on se remet d'une rupture par exemple. L'image était assez comique en soi. Même si je sais, j'aurais du te prévenir directement. J'avais juste besoin d'un petit moment Spe. Un petit moment pour me remettre... J'avais murmurer la dernière phrase, portant automatiquement la main à mon ventre avant de chasser ce genre de penser pour rentrer dans l'établissement.

Je la vis me faire la grimace alors que je tenais à porter mes bagages toute seule. Oui bah, j'étais une militaire, j'étais une femme assez indépendante et je supportais pas que l'on me fasse tout sous le cul. A l'armée, se débrouiller seul était un signe de force, quelque chose de normal mais d'obligatoire. Et puis, je voulais me remettre au sport alors... Porter mes bagages parce que le seul homme que je laissais me chouchouter comme si j'avais pas la capacité de faire quelque chose toute seule c'était Isaac. Il était le seul homme avec qui je n'avais pas l'impression de me sentir « rabaisser » quand il s'occupait de moi, comme un homme se doit de s'occuper d'une femme parait-il. Bref, j'étais probablement un peu con, surtout en ce moment à ce sujet mais j'avais besoin de me sentir forte à nouveau alors que maintenant, je me sentais juste faible, incapable et je vous en passe. Je me sentais si faible, si déstabiliser et ce week end devait me détendre, me renflouer. Et si cela passé par porter moi même mes valises, me lever tôt pour aller courir un peu comme je le faisais à une époque, avant de courir tous les matins à l'armée, je le ferais sans problème. Je voulais me retrouver et retrouver Sperenza le temps d'un week-end seulement entre filles, que entre nous. Si bien que je tirais la langue à Spe quand elle se moqua de moi. Le pauvre il a surtout cru qu'il avait une touche avec toi. C'est Ermès qui va être content quand je lui raconterais ça ! Je ne lui laissais pas le temps de protester que je rigolais déjà. Voilà, moi je me contente de protéger leur pauvre petits coeurs qui tu vas prendre plaisir à briser par la suite. Devoir de militaire rabat-joie. Et non Spirou, je suis pas un coeur à prendre. Je rigolais encore. Oui mon coeur était déjà pris de toute façon. Et au pire, je continuerais de passer pour une fille indépendant à ce point là au près de mes proches.

Visiblement satisfaite de mon idée, elle ouvrit sa valise et je fis de même avec mon gros sac de voyage à la militaire, me demandant sous quelle couche de fringue j'avais bien pu mettre mes maillots de bain. Visiblement, elle avait moins de mal que moi à trouver bien qu'elle n'en ait pris que deux ce qui lui ressemblait pas tellement. Au pire, tu en achètera un autre sur place ! Je te connais, tu sais. Je finis par dégoter l'un de mes trois maillots de bains sous ma nuisette, me demandant comment ils avaient pu arriver ici. Je grimaçais en voyant que c'était surement le plus minimaliste que je pouvais avoir, bikini donc avec des triangles pour la poitrine et des triangles plus grand pour le reste. Je haussais les épaules et me disais que de toute façon ça ne changerait rien. Que je mette un shorty ou un bas de bikini, aucun des deux ne cacherait ma magnifique cicatrice rouge et encore parfois légèrement douloureuse que j'avais dans le bas du ventre. Je soupirais et commençais à me déshabiller comme si de rien n'était, ne prenant que la peine de tourner le dos à Sperenza. J'étais plutôt dans le genre pudique avant mais jamais avec elle et de toute façon, l'armée m'avait retiré mes complexes. La moitié des mes camarades m'avaient vu en sous-vêtements si ce n'était plus, mais rares étaient ceux qui m'avaient vu nue, et encore heureux ! Je passais le bas et grimaçais en me disant que j'avais du prendre aussi du cul pendant ce début de grossesse. Quant à la poitrine... on avait l'impression qu'elle allait faire exploser le maillot tellement il était serré. Déjà pas bien grand à la base et sachant que j'avais encore le seins d'une femme enceinte de cinq presque six mois... Je vous laisse imaginer le résultats. Je m'enroulais dans un paréo, comme à mon habitude, un paréo qui retarderait un peu les explications.

Nous nous rendîmes jusqu'à la piscine en rigolant, parlant de vraiment n'importe quoi. Une fois sur place, je n'eus pas le temps de dire ouf qu'elle était déjà à l'eau, en projetant des éclaboussures super loin. Mais c'était qu'elle devait être plus lourde qu'on ne pouvait le croire pour faire ce genre de choses. Elle m'interpella et je revenais sur terre. J'arrive ! Doucement, comme si je m'auto enfonçais je ne sais trop quoi en pleine poitrine, je défis le noeud de mon paréo et le laissais tombé à mes pieds avant de le déposer, du pied, sur ma chaise longue. Puis, je passais un élastique dans mes cheveux et inspirant un bon coup comme si j'allais faire une énorme connerie, je marchais tranquillement jusqu'au bord de la piscine. A savoir que j'avais généralement moins de mal et d'appréhension avant de faire une connerie qu'à cet instant présent. Je savais bien que j'allais pas forcément accepter la discussion qui allait suivre. Je vis son air surpris et prise d'un petit moment de gaminerie également, je lui sortais une réplique stupide. Oui, bah j'ai pas cinq ans d'âge mental moi. Je savais bien que ce qui la surprenait n'était aucunement la lenteur à laquelle j'allais mais autre chose. Je posais un pie dans l'eau avant d'y entrer plus franchement. Nous étions dans un petit bassin avec pas beaucoup de profondeur, un bassin pour se prélasser plus que pour faire des longueur comme j'adorais le faire. Peut être irais-je en faire plus tard si nager le crawl ne me faisait pas trop mal.

Une fois à sa hauteur, joueuse, je lui balançais une grosse vague d'eau à la figure, ce qu'elle ne manqua pas de me faire en retour. Mon rire finit par s'éteindre et je vis bien qu'elle allait dire quelque chose. Je la coupais avant qu'elle ne puisse commencer. Est-ce que je dois vraiment faire comme si tu n'avais rien vu sur mon ventre et attendre que tu me tires les vers du nez ou est-ce que je nous épargne ceci à toutes les deux et que je t'explique ? Elle choisit bien entendu la seconde proposition bien que je la soupçonne d'adorer me tirer les vers du nez. Il était même étonnant qu'elle n'ait pas appris de moi, ou même de Gianni, avant que j'avais quelqu'un dans ma vie. Je me demandais bien quel miracle m'avait protéger de cela. Je... Je me suis fait tirer dessus Sperenza. Une phrase, calme, plate comme la mer quand y a pas de vent dite sur un ton monocorde et sans aucune émotion. Je nageais tranquillement jusqu'à un ban dans un coin à remous un peu plus loin et prenait place dessus, me maintenant où je voulais grâce à mes bras. Elle ne mit pas très longtemps à me rejoindre. Je voyais une sorte d'appréhension sur son visage, de l'inquiétude. Elle n'avait encore jamais eu l'occasion de savoir qu'être militaire mettait ma vie en danger, c'était une première pour elle. Je lui souris, étonnée du calme dont je faisais preuve et de l'absence de larme. C'est à cause de ça que j'ai pris une permission. En fait, je suis mise à pied jusqu'à guérison et que je sois jugée mentalement apte à reprendre le service. Ca... me tue. Il y eut un petit silence, avant que je reprenne ne sachant même pas ce que j'allais dire. J'étais enceinte de cinq mois et demi. Je m'auto-surpris en disant cela. C'était sorti tout seul et ma voix s'était brisée en fin de phrase. J'écrasais une première larme, sachant que d'autres risquaient de faire leur apparition bientôt...