Like a mom & son
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Il faisait assez froid lorsque j’avais emprunté les rues de la ville tôt le matin pour rentrer chez moi, enfin, plutôt au château. J’avais passé la nuit avec Alessia mais avais du la quitter assez tôt pour la laisser aller à un repas de famille. N’ayant rien à faire de ma journée et n’ayant pas envie de travailler un jour de week-end, j’avais décidé de rentrer au château pour voir un petit peu ma famille. Chose que je n’avais pas fait depuis un certain temps. Mon frère et mes sœurs me manquant quelque peu, je me disais qu’il serait bien de les voir, ne serait-ce qu’un petit peu. Bien au chaud dans ma veste, essayant de l’être tout du moins, je marchais dans les rues du quartier Il Stradivarius en me dépêchant, le visage à moitié ensevelit sous une épaisse écharpe, pressant le pas pour arriver jusqu’au château qu’on voyait de loin. La neige menaçait déjà de tomber sur les rues de la ville et je me disais que le temps devenait de plus en plus pourri plus les années passées. Putain de changement climatique… Soupirant tout en ayant un long frisson qui me traversa, je pressais de nouveau le pas, saluant d’un simple mouvement de tête quelques personnes du quartier que je connaissais, ne prenant pas le temps de m’arrêter, voulant à tout prix rentrer au chaud.

Sortant les clés, je déverrouillais la porte d’entrée du château et pénétrais les lieux en soufflant et en souriant, sentant déjà la chaleur de l’endroit m’envahir, me faisait frissonner de nouveau. Otant mon manteau et mon écharpe, je les posais dans un coin et me hâta jusqu’au salon ou j’entendais les crépitements du feu dans la cheminée. Je m’y installais devant et fermais les yeux, souriant en acceptant la chaleur lécher ma peau. Dieu que ça faisait du bien. Après de longues minutes à mes réchauffer auprès du feu de cheminée, je me relevais et me dirigeais vers la cuisine pour me servir un chocolat chaud et me faire quelques tartines. Mon ventre gargouillait méchamment et il me fallait me nourrir pour tenir ne serait-ce que la matinée. Il n’y avait pas un bruit dans le château. Je me demandais s’il y avait quelqu’un. J’avais vu des manteaux et chaussures vers l’entrée donc j’étais pratiquement sûr que oui. En même temps, il était encore assez tôt et ils devaient tous dormir à point fermé. Je m’installais donc sur la chaise haute tout près de l’ilot central de la cuisine et dégustais tranquillement mes tartines avec mon chocolat chaud. La chaleur du liquide m’envahit totalement et mon ventre cessa de crier sa faim lorsque les premiers bouts le remplir. Ça faisait du bien aussi de manger un peu. J’entendis soudainement du bruit provenir des escaliers et en tournant la tête, vis apparaître Vittoria, ma belle mère, vêtue d’un peignoir. Je lui souriais et l’accueillis en lui faisait une bise. « Bonjour. Bien dormi ? »