Il est 11h du matin lorsque le Maire arrive sur l’estrade. Une conférence de presse a été préparée en urgence. Le visage pâle, marqué par la fatigue de toutes ces années Maurizio Rino Escalùs regarde le parterre de journalistes avec des yeux sans vie ; comme si toutes envies d'avancer et de se battre commencent doucement à le quitter. S’éclaircissant la voix, il prend une gorgée d’eau et commence doucement son discours. « Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs. Citoyens et citoyennes de Vérone. Si je vous ai convié aujourd’hui en cette heure c’est pour vous communiquer une terrible nouvelle. Une nouvelle qui concerne la santé de notre ville. Tôt ce matin le corps d’une jeune étudiante de 21 ans, Clara di Benetto, à été retrouvé sans vie dans une ruelle à cinq minutes de chez elle. Atrocement mutilée, les forces de police ont très vite remarqué le nom de Perroni en guise de signature dans son dos. »

Les flashs des appareils photos fusent en même temps que les premières questions. Beaucoup veulent savoir si les meurtriers ont été arrêtés. Les regardant tour à tour, le Maire attend que le mouvement de foule se calme puis, enfin il reprend la parole. « S’il vous plait calmez-vous. La Police manque cruellement de preuves et à l'heure actuelle personne ne peut affirmer avec certitude l'identité des auteurs de ce crime. D'autant qu'il n'y a pas que cela. Effectivement à la même heure, le corps d’un jeune garagiste du quartier Sud qui répondait au nom de Matéo Panzina a été retrouvé le visage balafré alors qu'un mot signé du clan Capulet se trouvait dans la poche de sa veste. » Le maire déglutit et ajoute bouleversé. « Vérone pleure aujourd’hui la perte de deux de ses jeunes citoyens. Ils n’avaient absolument rien demandé mais ils ont pourtant été victimes de cette guerre. Cependant, hormis les "signatures" aucun élément nous permet d’associer concrètement les deux clans à cette tragédie. Je tiens malgré tout à signaler qu'à nouveau cette guerre a entrainé la disparition de citoyens qui n’ont rien fait pour mériter un tel sort. Je leur demande donc personnellement, une fois encore, de mettre un terme à cela. Pour la sécurité de TOUS les habitants de Vérone. »

Toute la journée, les médias ont diffusé des documentaires et témoignages concernant la guerre que se livre les deux clans depuis de nombreuses années. Vérone plongée dans un deuil sans précédent, voit se créer peu à peu un mouvement anti-clans qui essaie tant bien que mal de se faire entendre. De leur coté, les deux familles dirigeantes des clans ont contre toute attente, mises en place des recherches plus poussées afin d'identifier l’identité des membres ayant signé ces deux meurtres de leurs noms.



« C'est pas possible. » Le scientifique vérifie, une fois, deux fois, trois fois. Puis il appelle l'agent de police chargé de l'enquête. « Il faut que vous passez au labo, c'est urgent. » Une dizaine de minutes plus tard l'agent arrive. « Qu'est-ce qu'il se passe ? » Il l'interroge du regard. Le scientifique lui tend son rapport tout en lui lançant « Il s'agit de la même personne. Il n'y a qu'un seul tueur. » Oui le tueur n'a même pas cherché à dissimuler son ADN. Il voulait qu'on sache qui il est. « Il ne faut pas que ça se sache. Un possible tueur en série ça pourrait affoler la ville. » Ça peut sembler étrange quand on sait que les Véronais doivent assez souvent faire face à la mort de leurs voisins. Seulement c'est une chose de savoir qu'un coup est parti et a tué un proche, c'en est une autre de savoir qu'un homme qui a soif de sang court dans les rues de Vérone pouvant vous tomber dessus, comme ça, parce qu'il en a envie.

à venir, rp encore en cours.